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Tamari’i Mataiea dansera l’histoire 
de Vai-‘Uriri


PAPEETE, le 4 juillet 2019 - Vai-‘Uriri est l’ancien nom de Mataiea, d’où l’importance pour la troupe "Tamari’i Mataiea" de parler de l’histoire de leur commune et, plus particulièrement, du moment auquel la reine Pomare IV envisageait de conquérir ces terres. Un plan déjoué grâce au courage des habitants de Vai-‘Uriri.

Chaque année, le Heiva permet de découvrir nos belles légendes, mais il permet aussi de connaitre un peu plus notre histoire. Et c’est sur cette voie que s’est dirigé le groupe de Tamari’i Mataiea, en relatant un fait historique qui s’est déroulé dans leur commune, au XIXe siècle. Une époque à laquelle la reine Pomare convoitait plusieurs districts (lire encadré).

Pour faire parler son thème à travers ses danses, la troupe de Tamari’i Mataiea a préparé trois tableaux. "Le premier relate la joie des habitants. Ces derniers font l’éloge de Tetua-‘ai-roro et des bienfaits de Vai’uriri. Dans le deuxième tableau, on retrouvera la bataille entre Pomare et Vai’uriri, on y retrouvera aussi la tristesse de la reine Pomare. Le dernier tableau reviendra sur le changement de Vai’uriri en Mataiea", explique Manutahi Tetuairia, chorégraphe.

"Dans le premier tableau, on retrouvera du jaune et du vert qui feront référence à la vie, au soleil et à la joie. Dans le deuxième tableau, il y aura du rouge et du blanc : le blanc pour Pomare et le rouge pour Vai’uriri, ce sont les couleurs de Mataiea. Ces couleurs seront encore présentes dans le dernier 
tableau."

Le combat des habitants de Vai-‘Uriri pour protéger leur district, un spectacle à découvrir ce soir, sur la scène de To’atā. Tamari’i Mataiea concourt dans la catégorie Hura Tau (professionnelle), elle est composée de 190 éléments.

Le résumé du thème

La troupe « Tamari’i Mataiea » se propose de vous offrir pour cette année un récit historique du XIXème siècle. En effet, c’est un récit basé sur des faits historiques réels, des récits transmis par les ancêtres, un récit propre à la chefferie et qui a été conté depuis plusieurs décennies avec un regard clanique, raconté avec une volonté protectrice et forte en rage.

Les habitants de ce district refusent catégoriquement l’installation d’un chef étranger… Ils se sont opposés, se sont battus et ont déclenché une guerre. Ils ne pouvaient se résoudre à servir un dévoreur de terre, un voleur de terre, un usurpateur de pouvoir.

La reine Pōmare IV est celle qui fut anéantie… son projet de conquérir toutes les terres ne se réalisa pas comme voulu. Elle n’eut pas le droit de fouler les terres de Vai-’uriri. Elle perdit la guerre… Elle rejoignit les terres de Vaiari en empruntant la mer. Son pouvoir ne s’étendit aucunement à Vai-’uriri.

La révolte permit au district de préserver la paix et l’essence même de son peuple. Il est indispensable de préserver l’identité de sa terre car tout changement peut être la cause destructive de l’identité même d’un peuple.


Rédigé par Corinne Tehetia le Jeudi 4 Juillet 2019 à 06:30 | Lu 222 fois